vendredi 29 janvier 2010

Non, Monsieur Guillaume Durand ; enfin il me semble que c’est vous dont j’ai entendu les propos ce matin sur une radio dont je n’ai pas retenu le nom. Lorsque vous vous adressez à Monsieur Poivre d’Arvor en lui décrivant ce que vous ressentez à la lecture d’un passage de son livre d’entretiens, ce n’est pas votre ressenti que vous exposez mais bel et bien votre décision de ne pas apprécier cet extrait, de le clamer haut et fort et de l’affirmer. Aussitôt Poivre s’insurge, non pour contester dans le style soixante-huitard attardé dont vous paraissez être passé un peu le maître à mes yeux Monsieur Durand, mais par véritable intelligence du cœur parce qu’en effet comment parler de MARIE, la Mater Dolorosa, notre mère à tous, sinon avec des mots trop simples pouvant évoquer à certains cerveaux intellos hermétiques le mépris de l’expression populaire béni oui oui… Mais non, Monsieur Durand, on ne dit pas oui à tout, seulement donnez-nous une autre image pour présenter Marie ? Comment voulez-vous présenter Marie ? Voilà une toute jeune fille à qui l’Ange Gabriel vient annoncer qu’elle enfantera de l’Esprit Saint, qu’elle souffrira, qu’elle sera au pied de la Croix, enfin tout ce qu’il y a de plus douloureux de la vie de Marie et que nous connaissons sans pour autant l’avoir pour tout un chacun vécu dans notre chair. Pouvez-vous me dire ce qu’il y a de pire que la mort d’un enfant, tout Dieu incarné soit-il ?
A vrai dire en commençant ce post je voulais exprimer quelque chose qu’à l’instant même je ne me souviens plus, j’ai perdu le fil, hihi. C’est cela la maladie, l’esprit virevolte, saute d’un point à un autre, petit papillon un matin, luciole le soir, chien François d’Assise à l’aube. Connaissez-vous ce livre de Christian Bobin Le « Très-Bas » ? C'est à propos de Saint François d’Assise. A lire.
Mis à part cela, ne croyez-vous pas que j’ai une chance inouïe de mourir dans ces conditions ? Tant de morts atroces, Haïti, pour ne parler que du dernier drame naturel, tant de souffrance, bref, cessons la longue litanie qui ne peut être qu’une répétition de ce qui a déjà été dit, fait, entendu, écouté. On tourne en rond, ben oui, qui n’avance pas recule… Mais sans rigoler je commence à croire avec une promesse éternelle qu’il existe quelque chose de très fort. Si je m’en souviens demain, j’en parlerai. Sinon, en résumé, cela concerne cette fin de vie qui est l’un, je dis bien l’un, des moments les plus beaux de ma vie. Une chance ? Une Grâce ? Dieu ? Reverrons-nous nos parents ? Il y a encore tout ça à découvrir, c’est follement étonnant, et le plus beau est ce que me disent dans les commentaires celles et ceux qui ont accompagné leur mère et, ou, leur père pour leur dernier voyage et qui pour certains en gardent de doux souvenirs. C’est ce doux souvenir d’une grand-mère heureuse que je désire laisser à mes si chers enfants et petits-enfants.

2 commentaires:

  1. Quelle est cette promesse étenelle,ce quelque chose de très fort,ma Nini? Esaïe parle d'une telle promesse:"Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te sumergeront point; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas; La grâce? Il faut bien reconnaître qu'elle est en toi, Ninoshka, car tu proclames ton bonheur à un moment qui devrait être redoutable. Quel exemple frappant d'une réalité qui reste si mystérieuse... Mille pensées douces de YoYo

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  2. Le corps est affaibli, Annie, mais l'esprit est lumineux, et c'est cet état d'esprit qui te permet de trouver une espèce de grâce infinie dans ce que tu vis actuellement, tu n'as jamais été aussi vivante, quelle leçon tu nous donnes !

    Merci de nous faite bénéficier de toutes ces réflexions si humaines, et pleines d'espoir.Tu es en paix avec toi-même et avec les autres, quoi de plus beau !

    Je te souhaite de garder cette lucidité et cette sérénité le plus longtemps possible.Si vraiment on est croyant, la mort ne doit pas faire peur, ce n'est qu'un passage...

    Je t'embrasse bien tendrement,

    Michèle, tenir, de docti

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