vendredi 26 février 2010

Il y a deux choses qui m'ont frappé juste après la mort de maman: la première c'est que je n'éprouvais aucun soulagement contrairement à ce que je prévoyais, et la seconde que je ressentais beaucoup plus de peine que je ne l'aurais imaginé.

Quand on s'attend à la mort proche d'un des êtres qui compte le plus au monde, et qu'on en vit le dur cheminement au jour le jour, on essaye d'anticiper et on arrive plus ou moins à se persuader que lorsque la mort arrivera on se sentira libéré. En fait, j'en suis venu à regretter immédiatement mes longues journées passées à son chevet, et la réalité de savoir que plus jamais je ne verrai maman - réalité pourtant prévisible - m'a assomé avec une grande violence.

Je me suis rendu compte aussi de la grande chance que j'ai eu de pouvoir accompagner maman tout au long de son dernier voyage. Nous avons pu tout nous dire, j'ai pu prendre sa main une dernière fois en lui disant que je l'aimais. Je n'ai ainsi ni regret, ni non dit, ni frustration. Et je mesure maitenant dans ma douleur a quel point cela est important.

Que maman ait été emportée juste au moment où je rentrais en France avec mes deux petites filles me semble affreusement injuste. Je ne peux que me rappeler de l'été dernier où elle était si heureuse de savoir qu'elle allait enfin pouvoir être une vraie grand-mère et promener ses petites filles au jardin d'acclimatation. C'était sa joie, son bonheur. Elle s'y voyait déjà, repérant les parcs aux alentours de Neuilly, les marchands de glaces et de jouets. Et puis en octobre le drame, le cancer. Elle me l'a appris au téléphone, je me suis écroulé en larmes, pensant à mes filles qui grandiront sans leur grand-mère française.

Mais je ne dois pas être trop triste. Maman a eu une belle vie, elle l'a souvent dit. 69 ans c'est un bel âge, même si c'est encore tôt pour partir. Elle a pu serrer ses petites filles dans les bras. Et elle a fait preuve d'un courage extraordinaire en acceptant son rapide destin dès les premiers jours. Jamais elle ne s'est apitoyé sur elle même. Et jusqu'au bout elle s'est battu, ne se laissant aller que quelques jours avant la fin, quand elle n'avait même plus la force de lever les bras.

L'inhumation aura lieu au cimetière de Montmartre à Paris le vendredi 5 mars à 11h. C'est un délai un peu long, mais je dois acheter la concession et faire construire le caveau. Il y aura deux places, une pour maman, et une pour papa. Lundi, je vais aller choisir l'emplacement. Je ne savais même pas que c'était possible...

Sur ce blog je n'avais jamais vraiment écrit. C'était son espace à elle. Maintenant c'est aussi un peu mon espace à moi, car écrire tout ceci me fait du bien. J'ai lu avec émotions vos messages, ici et sur le fil de maman sur Doctissimo, et je m'associe avec mes proches pour vous remercier encore une fois du soutien que vous nous avez apporté tout au long de cette épreuve.

Eric

jeudi 25 février 2010

Maman est décédée aujourd'hui à 21h. Elle s'est éteinte paisiblement, dans son sommeil. J'étais avec elle toute la journée. Je me suis absenté à 20h45, elle en a profité pour faire une dernière révérence et quitter la scène.

Eric

lundi 22 février 2010

Depuis hier, maman est devenue très faible. Elle dort de plus en plus, ne s'étant pas réveillée du dimanche. Aujourd'hui, elle m'a confié sentir la vie la quitter petit à petit.

Elle ne souffre pas, elle est très bien prise en charge par le personnel soignant qui fait un excellent travail.

Eric

mercredi 17 février 2010

mardi 16 février 2010

lundi 15 février 2010

Grosse fatigue...

Grosse fatigue, demain ça ira mieux, je serai présente pour ma petite famille qui arrive de Lettonie...Ces fichus médicaments me soulagent d'un côté, et m'endorment de l'autre.
Merci de votre soutien, précieux à mon coeur.

Une journée chez Nini...

Le coeur battant comme pour un R.V. amoureux, je me presse dans la rue pour retrouver MaNini à Jeanne Garnier. Je déboule dans cette ambiance ouatée, pleine encore des remous " du dehors", de l'agitation de la rue, des bousculades du métro, des odeurs de pots d'échappement pour retrouver "l'amie de toujours de ma maman"(je suis la fille de Yori).

On se serre doucement les mains, je caresse ses cheveux.
La télé allumée, les ordis en marche sur sa table à roulettes, elle est " aware" comme dirait Jean-Claude Vandamme. Ouverte sur le monde extérieur, même si après la visite d'une infirmière et quelques calmants, elle s'autorise un petit somme avant le déjeuner.
On a un plateau repas délicieux, que nous mangeons côte-à-côte, champignons à la crème et steack aux lentilles...

Nous parlons de rien mais surtout de tout.
De l'essentiel.
Des liens si forts qui la lient à ses proches, de son désir de mettre tout au repos, de ses élans de créativité, de la poésie, et de musique aussi.


C'est doux d'être près d'elle.

Le temps est suspendu.
Nous sommes deux funambules au-dessus du vide...

la famille d'Eric est bien arrivée de Lettonie et demain sera un grand jour puisqu'elle va voir tout le petit monde, son mari, son fils et sa belle-fille et découvrir la deuxième petite-fille à peine née ou presque.

Moi, je vais retrouner aux miens. le coeur nourri, sachant que ces moments sont rares et précieux et que rien ni personne ne pourra me les voler.

Eve

vendredi 12 février 2010

L'un des derniers

Sans vouloir m'avancer ni prédire,il me semble que ce poste est l'in de mes derniers.
Ce qui me fait dire ca aussi c'est tout cr qu'il y za dns mz t^rtr, jr croispouboit enire dessinr un peumzidpzs ""vrire pardon
Mon fils vient cet aor-s-lidi, il rectifiera ouur liu afunque vi=ous yussiez comprendre?

Les méédicaments agissent bien beauciuo de calmants oiur dédralatiser l'étiuffemrnt et la peohinr oiur la douleur.

Il faur dire d'ici l'équipe s'est mise en qautre pour moi et ce toute la journée. Mon problème est les ouffle, il n'y a plus de capacité d'air dont une doir soulager evc le kiné et aérosols et l'oxigène que je garde ne permanence. Sinon hier eric est allé voir pour le cimetière, je vais être enterrée dand ma ville chérie, j'en suis très heureuse, enfin j'espèrebque ça va marcher. Peu-être 15e ou 18e ou Puteaux, Nanterre, Neuikky. J'aimerais monymartre.

Je n'ai pas corrigé le post de maman. Ecrire cela lui a demandé énormément d'efforts, je le laisse tel quel. A partir de maintenant, elle me dictera ses textes, si elle en a la force.

Ses derniers buts: terminer son icone, voir une dernière fois ses amis, et voir ses petites filles qui arriveront avec ma femme lundi de Lettonie.

Le 18 avril semble malheureusement un peu loin. Elle pourra être enterrée à Montmartre, c'est pour elle un grand bonheur de se retrouver avec tous ses titis parisiens toutes classes confondues et autres grands artistes.

Eric

jeudi 11 février 2010

mercredi 10 février 2010

Un peu de poésie dans une maison de fin de vie

 

Elle ne s'apprivoise pas

ON la croit venue enfin pour la délivrance mais c'est un tort, elle est toujours aussi longue à venir et de plus en plus sournoise. Elle est double, d'un côté elle crache ses poumons, de l'autre elle les retient en longs filaments transparents. Perdre son souffle est une expression que l'on ne devrait employer qu'à bon escient, autrement c'est ne lui donner que peu d'importance à ce souffle qui sans lui ne nous permettrait absolumment pas de même relever un oeil vers l'horizon qui s'éloigne. Cette nuit j'ai appelé maman, et j'ai crié au secours, mais la fille qui vient la nuit m'a dit de me taire car j'angoissais tout l'étage avec mes cris de gorets et que l'on ne pouvait pas me laisser entraîner tout un étage de malades dans cette angoisse à laquelle moi hélas je ne pouvais rien. Que sait-on de l'angoisse? Moi aussi je pensais que c'était un symptome de personnes égoïstes qui ne savent rien faire d'autre que se plaindre de tout et de rien. Faux. Absolumment faux. L'angoisse est une grave maladie qui entraîne vers la mort quand on n'est plus capable de la contrôler. Or il y a ceux qui s'approchent de vous et vous calment d'une main fraîche passée sur le front et d'autre qui vous entrainent au fond du gouffre en vous humiliant sans bien sûr le vouloir. Me dire que j'étais une patiente bébé qui appelait sa maman à mon âge m'a ravagée, il n'y a pas d'âge pour appeler sa maman quand on a peur, et la peur je la reconnais elle me prend au coeur du souffle et je m'étouffe. Alors si c'est ici que je doive crier au secours alors oui je crie :

"Ô Dieu, vers toi je crie ma souffrance, je dis viens me chercher Seigneur, délivre-moi des maux de la terre, et si j'en suis digne donne-moi la paix du ciel que tu promets aux justes. rejetée par les uns, injuriée par les autres, il n'est un un jour où je ne crie vers toi. Je dis pourquoi les hommes ont-ils fait de la terre un enfer? Ton oeuvre est si belle seigneur, pourtant nous sommes vils et n'arrivons pas à vivre en harmonie au sein de ta création. Je dis : regarde les démunis, les affligés et les pauvres, les humbles et les malades, les persécutés et les exclus, car ils n'ont plus rien. Et regarde-moi aussi Seigneur, même si j'ai tant. Ô doux Seigneur que ton nom soit sanctifié à jamais, accorde-moi la paix du coeur et de l'esprit et, si telle est ta volonté, lorsque viendra le jugement dernier, accorde-moi l'Eternité auprès de toi."

lundi 8 février 2010

Mes amours, mes emmerdes...

Que dire devant tant d'innocents regards? Que bientôt mes amours connaîtront l'enfer de l'abandon? Que faire devant tant de détresse? Pour l'instant tout va bien, ils sont en province auprès de leur maître qui s'en occupe du mieux qu'il le peux, mais le maître est handicapé et ne peux les promener, ni les sortir, juste leur préparer le repas du matin, c'est déjà pas mal. Puis Yolaine vient vers 10 h pour aider mon mari dans ses tâches journalières, puis vers 11 h c'est promenade des chiens, avant heureusement ils ont eu accès à la terrasse pour faire leurs besoins, en fait la porte du balcon reste ouverte toute la nuit, qu'il pleuve ou qu'il vente, et ainsi mes chers petits chiens n'ont pas l'impression d'enfermement. Puis Yolaine repart chez elle et c'est au tour de Anna de venir s'occuper de mon mari et des chiens, vers 16 jusqu'à 18H, heure de la dernière promenade. C'est une excellente mise en place et exactement ce que j'ai réussi depuis mon lit d'hôpital à organiser. Plus besoin de toutes ces assistantes sociales qui disent que l'on n'a droit à rien parce que qu'on dépasse le plafond de quelques euros, pfffft, pas besoin de mendier, d'abord comme ça on prend qui ont veut et j'ai pu choisir deux filles formidables,ensuite avec les dégrèvement d'impôts cela assure un peu ce qui n'est pas à négliger.

Mais alors et mes chiens? Que va-t-il se passer après? Tant que mon mari continuera ainsi pas de problème, mais à ma mort qu'en sera-t-il de son moral, sa solitude, son envie de continuer ou non? L'après avec des chiens ce n'est pas pareil qu'avec des chats, et je ne peux pas séparer mes chiens qui vivent ensemble depuis plus de 8 ans, c'est une meute avec la plus petite qui est la dominante, c'est tout dire!

Pour l'instant je recule de plus en plus l'éventuelle solution de les "donner" en leur trouvant une bonne maison où ils seront choyés, c'est si difficile de savoir si l'on tombe juste pour les deux parties.

La Toquette (Troïka) n'a plus de dents mais elle mord Yolaine quand elle décide de ne pas vouloir sortir le matin, Toquette a horreur de la pluie. Le Titi est un bon gros père qui ne pense qu'aux caresses et à manger, il devient bien gros. La Totoche (Tosca) est une jalouse m'adorant, pas touche à moi sinon la Toquette en prend plein les oreilles!

dimanche 7 février 2010

samedi 6 février 2010

Une petite mise au point

C'est vrai il faut être juste, je n’ai pas vraiment répondu à tous vos si gentils commentaires concernant l’épisode que l’on va appeler "Crocus Noctambus Jeanne Garnier".

Tout d’abord c’est réparé, pas de scandale dans les grandes manœuvres de départ, juste un chapeau roulé boulé de traviole qui m’est resté en travers de la gorge mais comme je ne me suis pas étouffée avec pas de quoi en faire un crocus hivernal, mais plutôt un crocus printanier noctambus.

Pourquoi un crocus ? parce qu’il est symbole de printemps anniversaire qui veut m’emmener jusqu’au 18 avril prochain. Pourquoi Noctambus ? Parce que dans ma tête y’a un grand Bus qui attend les terriens SDF décidés à ne pas faire attendre Dieu plus longtemps, ils ont soif de vérité mais de la Vérité Source, plus celle de la vie qui n’est pas.

Alors oui, j’ai sorti non pas mon chapeau, j’en n’ai pas, mais mes gros sabots, j’ai pas non plus, pour tenter de former une valise boule que j’emmènerai avec moi pour quitter l’hôpital. Quelle idiote ! Les tuyaux me raccrochaient au lit, je ne pouvais même pas atteindre l’armoire, ni rien d’ailleurs car tout est fait pour les aides-soignantes, rien vraiment pour les malades. Depuis ça a bien changé ! J’ai mis un loup dans la bergerie et il veille sur moi. Par exemple la corbeille à papier est près de mon lit et plus contre la porte de la salle de bains ce qui aidait bien la femme de service pour la vider mais me servais à rien à moi. Je me suis fâchée aussi avec les médicaments à usage fréquents qu’on passait son temps à me présenter pour les ranger aussitôt avant même que je puisse en utiliser un ce qui fait qu’ils ne servaient à rien et qu’à cause de ça je n’ai pas pu avoir une bonne hygiène buccale or quand on sait ce que représente cette plaisanterie on y fait plutôt attention.

Enfin il y avait l’épisode de 16h chaque jour qui a pris une immense importance, depuis c’est réglé mais ce fut avec des larmes de sang dirai-je. A présent on s’en fait pour moi, on a compris que le laisser aller avait failli me rendre réellement folle et pas une pauvre fille folle dans sa tête comme a dit cette idiote au jus de citron jaune cannelle.

Voilà, pas trop mal écrit quand on sait que pour écrire une page, ou faire un dessin, pour une heure passée au "travail" au moins trois se passent à piquer du nez sur l’ordinateur...

Je ne me suis pas évadée de la maison Jeanne Garnier, je ne m'en évaderai pas, ils ne me gardent pas le moins du monde prisonnière, ils ont montré beaucoup de respect à mon égard, les choses ont été dites, tout est arrangé par la parole, je veux bien croire que certains médicaments me soient un peu montés à la tête, le tout est de s'en apercevoir et d'ainsi arriver à corriger, pour mes yeux on verra, il faut attendre, peut-être qu'au final ce n'était qu'un petit accident cérébral.

Pour MDA, je crois que vous avez choisi ce qu'il vous fallait, vous êtes bien chez vous, il n'y a pas meilleur endroit, vous êtes très bien entourée, embrassez Félix et Tralala, si vous saviez combien me manquent Troïka, Titi et Tosca !

mercredi 3 février 2010

Ah !

Gros problème pour moi ici, sans doute de la colère retenue depuis trop longtemps, de l'incompréhension face à la mauvaise foi de ceux qui ne se remettent jamais en question, grosse colère pour la façon dont on me traite en chieuse ou en bébé, toujours est-il que je ne reste pas là, je m'en vais! d'ailleurs on ne me retient pas, des malades ils en ont plus qu'ils ne leur en faut, pas besoin de la folle de l'unité St Joseph qui fiche la pagaille dans le service. Me voilà sidérée encore par la force qui m'habite, c'est quoi cette histoire de respiration? Là je viens de nettoyer mes poumons en poussant une gueulante magistrale et va diou que c'est bon de retrouver sa voix, sa force, son autonomie! Adieu va fillettes, autruches et bééés de la ferme célébrité, rien que moi ça vaut une émission pour la semaine à venir, dimanche matinée assurée. Intérieurement je rigole, elle s'en pose des questions l'équipe, ben oui quoi, qu'est ce qui a foiré? Tout, TOUT. Et le tout c'est quoi? l'organisation, le planning, le bouche à oreille, tout ce qui fait qu'une équipe roule bien. Mais là, trop, c'est trop, personne ne s'écoute c'est pas possible, alors ouais c'est sûr c'est pas grave mais le pas grave aujourd'hui le sera demain et c'est pourquoi je demande à partir. Je n'avais pas peur ici, maintenant oui, très peur, je sais ce qui va arriver, on me promet trop le contraire sans que je puisse voir ce qui sera la vérité. Trop de petits oublis gonflent des ruisseaux. Berk, je ne sais pas où je vais aller mais mon pauvre fils n'a pas de chance car c'est encore une fois à lui qu'incombe cette pénible tâche de me trouver un asile pour dès demain puisque j'accepte de rester une nuit de plus. Sans dîner. Hi hi! Ils font la gueule, moi aussi, na. Sauf que j'ai plus 12 ans et que moi je ne boude pas mais que je me barre.
Voilà cher blog, j’ai appris à t’apprivoiser, fini les longs posts écrits en vain parce qu’envolés avant même de paraître dans leur écrin, ici le Wifi est fantastique mais il appartient à la maison médicale et ne peut répondre à chaque post en particulier, mieux vaut prendre la précaution d’enregistrer son écrit pour ne pas le perdre, ainsi pas d’erreur de jet set venant chercher le courrier pour le déposer dans les contrées lointaines où l’attendent fébrilement ou non les abonnés aux encrabouillés. Quel boulot pour acheminer tous ces mots de mort ou de réconfort. Mais quel bonheur aussi de pouvoir communiquer.
Hier je me faisais la réflexion à ce sujet quand j’ai écrit un long message pour MDA, journaliste à Libé qui a un très beau blog de l’autre côté de la toile, ou du mur, ou du miroir, ou du tiroir d’à côté. Comment se nommer quand on n’a pas d’échanges, qu’on n’en veut pas forcément, enfin là je parle à la place de mda car moi j’accepte l’échange mais tant de temps perdu le plus souvent à chercher l’autre, et de toute façon ce message s’est perdu au fin fond du Nevada.
Il s’est passé un drôle de truc non pas hier mais avant-hier. J’ai cru remarquer un bandeau noir ceignant le front de mda à la manière des Ninja prêts au combat. Cela s’est interféré sur la photo colonne de droite mais a très vite disparu. La preuve en est que j’ai écrit cette impression et qu’elle est restée en brouillon dans le carnet des posts non publiés. Pas certaine de bien me faire comprendre mais le cœur est très fort ancré en direction de mda, et quitte à paraître stupide suis-je stupide d’ailleurs, j’ai la sensation que tout ceci tombe comme un cheveu sur la soupe de la fondue bourguignonne aux petits oignons bien rissolés, et que MDA n’a pas droit à ce à quoi elle devrait avoir droit. Et là je ne parle pas du trou de la sécu, de se payer le luxe d’une mme Dudivan ou pas, je parle du plus élémentaire des droits : la prise en charge. Or curieusement le lendemain de cette impression de bandeau bizarre ceignant le front de cette femme apparaissait pour la première fois la question de la mort, la mort prononcée par elle et non pas les commentateurs.
J’ai quelque chose à dire à ce sujet, au sujet de cette prise en charge. Mais où croyez-vous que je doive l’écrire, en commentaire sur le blog de MDA, par mail direct, ici ?
Peut-être est-ce trop indiscret de s’en mêler, mais à vrai dire une grande colère s’est emparée de moi au travers des propos tenus lors de cette prise en charge et il me semble que quelque chose de meilleur pourrait attendre MDA. Acceptez- vous que je vous livre mon ressenti à propos de votre prise en charge ?

mardi 2 février 2010

Comme tout change !

Qui peut dire où se trouve cette avenue chic d'une banlieue aisée de Paris ? Photo prise dans les années 1955 environ... Le jeune homme est mon frère.

Elle arrive

Il n'est plus temps d'écrire faussement, bêtement, faire l'ange ou l'âne que l'on n'est pas, non, il est temps de rester soi-même, naturelle, et surtout pas méchante. Or je dois le confesser hier après-midi j'ai été méchante et bien évidemment avec la personne pouvant le moins se défendre car sans "pouvoir", à savoir le bénévole. Peu importe l'épisode, je demanderai au garçon de me pardonner quand je le verrai, j'étais simplement en détresse avec la mort de ma voisine qui venait de rendre son dernier soupir quand ce jeune a voulu transporter mon lit au lieu du fauteuil roulant pour aller au centre d'art thérapeuthique. Cela demande un gros investissement car pour retirer le lit il faut débrancher le micro de la télé, l'oxygene, blablabla, ce qui revient à peu près au même avec le fauteuil roulant en moins hard mais au moins le fauteuil se manipule t-il plus aisément. Bref il voulait bien faire mais ne savait pas le faire et au lieu de le remercier en lui disant qu'on attendrait la personne agréée au tirage de fauteuil je lui ai dit que quand on ne savait pas faire on ne faisait pas. Ce qui est d'une rare méchanceté, en même temps j'étais paumée et me fichais bien d'aller en cours ou non. On dit que faute avouée est à moitié pardonnée mais là non puisque je me cherche des excuses!!!


Oui, elle arrive, je la sens, c'est comme s'il y avait un double en moi et cela se passe vers 4h30 le matin. Je me réveille, toujours dans la même position que la veille au coucher. Ankylosée de partout je sais que je ne peux rien faire de ce que je dois faire, très curieux comme impression, puis je sens ma machoire du bas se contracter, se relâcher et pour finir tomber comme si plus rien ne la retenait. Là je sais que c'est la fin, je vois le bas de mon bas de visage, je suis morte.

Sauf que je suis bien vivante et que cette journée commence avec retard car si j'ai bien écrit ce post à l'heure dite sur ce blog j'ai simplement oublié de le poster! hihi. Chose réparée...

lundi 1 février 2010

A 15h40 tu as rendu ton dernier souffle ma chère voisine, dans ton sommeil, de la façon la plus paisible qui soit. C'est ce que l'on m'a dit. En fait je sais que c'est ainsi que ça s'est passé, je t'ai ressentie Annie. Oui, même prénom que moi, et ici dans cette belle maison médicale Jeanne Garnier depuis bien plus longtemps que moi, c'est aussi cela l'espoir, tu as vécu bien plus que tu ne l'aurais espéré. Quand c'est arrivé j'attendais que l'on me monte en Art Théraphie, une bénévole était à mes côtés me parlant de la souffrance physique de laquelle je lui avais dit que la meilleure façon de ne pas l'endurer était de ne pas en parler... Elle me donnait raison. C'est alors que j'ai entendu pleurer, c'était toi Annie? j'ai dit en moi-même "Elle ne va pas bien". Puis une voix d'homme a pris le relais, une plainte plus longue, et là bien sûr j'ai su que tu étais à présent en paix. Dors bien Annie, j'ai remercié les infirmières qui t'ont permis de t'endormir paisiblement dans ton sommeil, je les ai remercié pour toi, et pour moi-même à l'avance aussi, on ne sait jamais...

Voici le prélude de l'icône débutée jeudi dernier, le coeur trop serré cet après-midi pour me concentrer et m'y consacrer, mais tu étais à mes côtés Annie, sachant que tu étais très fidèle et présente à cet atelier qui fait du bien à l'âme. Que ce cliché soit ce clin d'oeil qui nous relie peut-être déjà dans notre avenir artistique... Anges Radieux, nous voilà !!!
Ah non, il ne neige plus sur Paris...



Il neige sur Paris !!! :)