lundi 23 novembre 2009

Voilà qu'à présent j'ai envie de prendre ma voiture et filer. Ici pas d'endroits sympas à visiter, rien que d'ordinaires magasins sans attraits, mais je veux tout de même acheter des décos de Noël afin d'égayer ma chambre. L'envie est là mais je doute de mes forces et au final j'ai un peu peur de rester en rade le long du chemin. Une sorte de paresse intellectuelle et physique s'est emparée de moi, on m'a tellement dit ce qui allait arriver si je ne faisais pas ce que la médecine préconisait que cela a gagné mon cerveau qui refuse d'obéir à mes envies. Pourtant je suis vivante et personne ne peut prédire l'heure de ma mort. De plus en plus je reste alitée avec le sentiment que ma place est là, et c'est vrai que c'est l'endroit où je me sens le mieux. Que s'est-il passé pour que j'en arrive à ça? Où est passée ma volonté d'antan? Dois-je lutter contre cette paresse inacceptable qui me donne l'impression d'être nulle ou laisser mon corps se reposer au détriment de mon esprit? Non, je vais m'habiller et prendre ma voiture, je vais parcourir les allées de la grande surface à la recherche de n'importe quoi qui me donnera le sentiment d'être une personne comme les autres et non pas cette malade à qui l'on a annoncé la mort prochaine. Il ne faut pas m'enterrer si vite parce que je refuse tous les traitements que les médecins veulent m'imposer pour mon bien.

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